Exploration Littéraire à la Fondation Muna : Maguybel Belinga Défie les Perceptions Modernes
Yaoundé, le 13 août 2024 – En ce mardi doux, la Fondation Muna a accueilli un événement littéraire marquant : la double dédicace des livres L’Illusion du Bonheur et Les Réseaux Hostiles, écrits par l’éminente auteure Maguybel Belinga. Cet événement, riche en échanges intellectuels, a réuni des figures éminentes telles que le Pr Owona Nguini, le Dr Oba’a Annick, et François Bikoro, sous la modération du talentueux Perfecto Parfait Ayissi.
Cette cérémonie littéraire a révélé une plongée dans les méandres de la vie moderne, scrutée avec la précision d’une plume incisive. Maguybel Belinga, véritable architecte des mots, a su captiver l’assistance dès les premières phrases en introduisant ses ouvrages. Elle a évoqué son désir de dévoiler les réalités souvent cachées derrière les façades brillantes de notre société contemporaine. Son roman L’Illusion du Bonheur brosse le portrait de personnages en apparence comblés, mais dont les âmes cherchent un bonheur authentique, au-delà des mirages dorés.
La séance s’est articulée autour d’un débat riche et diversifié. Le Pr Owona Nguini a souligné la pertinence de Les Réseaux Hostiles dans notre ère numérique. Cet ouvrage, tel un miroir de notre société hyperconnectée, éclaire les dynamiques de la cyber haine et ses répercussions sur notre quotidien. Il a mis en avant la nécessité d’une régulation plus stricte des plateformes numériques, tout en appelant à une prise de conscience collective sur la responsabilité partagée face à ce phénomène.
François Bikoro a, quant à lui, abordé la question sous un angle sociologique, expliquant comment les réseaux sociaux, bien qu’instruments de communication, peuvent aussi être vecteurs de violence symbolique. Ses mots ont résonné comme un appel à la vigilance et à l’éducation des jeunes générations quant à l’utilisation de ces outils.
Le Dr Oba’a Annick a ajouté une dimension psychologique aux échanges, en expliquant comment la cyber-haine affecte la santé mentale et sociale des individus. Elle a mis l’accent sur l’importance de promouvoir une culture numérique bienveillante et inclusive.
Un extrait des réactions de l’audience a capturé l’essence de cette journée : « Les œuvres de Maguybel Belinga sont un prisme à travers lequel nous pouvons analyser notre société moderne avec un regard neuf et critique. »
Cette cérémonie n’était pas seulement une célébration de la littérature, mais un véritable forum de réflexion sur les défis contemporains. Maguybel Belinga a, par ses mots et son engagement, jeté un pont entre la littérature et la société, incitant chacun à reconsidérer les valeurs et les vérités que
nous tenons pour acquises.
Ainsi, la Fondation Muna s’est affirmée comme un carrefour de pensées et de dialogues, offrant à Maguybel Belinga une scène pour redéfinir les contours de la littérature engagée. Ce fut une journée où l’illusion a été confrontée à la réalité, et où les mots ont dessiné des chemins vers un avenir plus éclairé.
Rodrigue NGANI pour ALAMBA MAGAZINE